
« Salammbô » et « Madame Bovary », les œuvres immanquables et majeures sont non seulement des gloires de la littérature du XIXème siècle cependant gardent aussi un côté intemporel. Retirés par la télévision, le cinéma, faisant l’objet de moult explications et études, elles émanent de l’homme jovial au quotidien qui, toutefois, n’est pas dupe de la difficulté de la psychologie humaine.
L’homme au croisement des paradoxes, naviguant entre réalisme et romantisme, pudique sur la vie privée, passionné et exubérant quand il est question de son art. Gustave Flaubert commence son existence dans la famille de la bourgeoisie rouennaise. sa mère est la fille de médecin, et son père est chirurgien à l’Hôtel-Dieu. Les Flaubert demeurent un appartement de fonction avec les trois enfants. Gustave s’ennuie dans l’environnement, se sentant plus prochain de la cadette Caroline.
Gustave Flaubert n’échappe pas aux traditions de son environnement social : il est interne, à 11 ans, au collège Royal de Rouen. Les résultats scolaires sont totalement acceptables pourtant un comportement contestataire se dessine au fil des années et s’exprime librement à l’adolescence. Exalté et romantique, il rédige des contes incroyables, se démarquant de l’enseignement accoutumé qu’il assimile toutefois avec l’étonnante facilité. C’est dans l’état psychologique qu’il expérimente la passion amoureuse muette, dès la période estivale de 1836 et qui perdurera toute la vie.
Ce n’est que 35 ans plus tard qu’il tentera écrire une lettre d’amour enthousiaste à sa belle. Le but de ses envies, Élisa Schlesinger, mariée à un éditeur de musique, provoquera plus tard par ailleurs l’« Éducation sentimentale ». Il obtient pourtant son baccalauréat en candidat indépendant l’année suivante. Dans le but de calmer et récompenser ses ardeurs, son père lui donne un tourisme de 15 jours en Corse, avant de demander de lui qu’il s’inscrive à la Faculté de droit de Paris dans le but de devenir avocat.