
Plus de trente ans après l’exposition Mer Egée, Grèce des Îles au Musée du Louvre et 15 ans après l’exposition l’Europe au temps d’Ulysse organisée au Grand Palais, les civilisations millénaires qui ont peuplé la Grèce reviennent sur le devant de la scène.
La science archéologique comme l’art moderne s’en trouvèrent profondément bouleversés. À la fin du XIXe siècle, les archéologues et le public français avaient découvert ces civilisations dans un grand fracas d’images, de motifs, d’or et de couleurs.
À l’époque, les civilisations de la mer Egée firent la une de la presse et les sites archéologiques de Mycènes et Cnossos devinrent de nouvelles destinations de voyage. Les artistes allèrent y puiser leur inspiration auprès d’un art neuf, vibrant et coloré. Décors de théâtre ou d’opéras, costumes, robes et écharpes célébrées par Marcel Proust vous raconteront cette mode « égéenne » qui s’abattit sur Paris. C’était il y a plus de cent ans… et vous vous apercevrez que les archéologues portent actuellement un regard différent sur ces civilisations dites « égéennes » mais que les artistes continuent de s’en inspirer, de la haute couture aux bandes dessinées, en passant par les péplums qui sortent actuellement au cinéma.
Les idées de démocratie, d’égalité et de justice sont pourtant le fruit d’une évolution des mentalités et de la pensée, le fruit de plusieurs siècles de mutations intellectuelles et sociales qui ont pris racines dans la Grèce antique.
La Grèce des origines, antérieure à la Grèce dite classique, passionne et intrigue. Cet attrait s’exerce encore aujourd’hui puisque de nombreux artistes, voyageurs, couturiers ou cinéastes viennent puiser leurs inspirations en Crète.